Le parti UDPS du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a remporté 66 sièges lors des élections législatives de décembre, le plaçant devant 44 autres partis qui ont remporté un ou plusieurs sièges sur les 500 membres de la Chambre, selon les résultats provisoires publiés le 14 janvier. Dimanche.
L’augmentation du nombre de sièges de l’UDPS, contre 35 lors des élections de 2018, ainsi que les gains des partis alliés, pourraient permettre à Tshisekedi de maintenir sa grande coalition au pouvoir, l’Union sacrée, lui donnant la majorité nécessaire pour nommer un nouveau gouvernement.
La coalition contrôlait plus de 390 sièges dans la législature sortante.
Les résultats provisoires annoncés dimanche matin par la commission électorale nationale du Congo ont montré que les partis dirigés par certains alliés de Tshisekedi, dont le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, le ministre de la Défense Jean Pierre Bemba et le ministre de l’Economie Vital Kamerhe, ont remporté respectivement 35, 17 et 32 sièges.
Les résultats du vote législatif font suite à la confirmation par la Cour constitutionnelle de la réélection écrasante de Tshisekedi lors des élections générales contestées du 20 au 24 décembre, entachées d’allégations de fraude, de lacunes logistiques et de perturbations.
Les partis d’opposition et les observateurs indépendants ont exprimé leurs inquiétudes quant à la transparence des élections, citant des conditions de vote chaotiques et un processus de compilation trouble.
Plusieurs gouvernements occidentaux ont fait des observations similaires dans des déclarations de félicitations à Tshisekedi, qui doit encore cinq ans à la tête du deuxième plus grand pays d’Afrique après un premier mandat entravé par les difficultés économiques et la crise sécuritaire dans les régions de l’Est.
Les retombées du vote menacent de déstabiliser davantage le Congo, troisième producteur mondial de cuivre et premier producteur de cobalt, un composant de batterie nécessaire à la transition énergétique verte.
Les partis d’opposition congolais ont qualifié à plusieurs reprises les élections de frauduleuses et ont appelé à un nouveau scrutin – une demande que les autorités ont rejetée.
La commission électorale a défendu la crédibilité du scrutin, même si elle a invalidé les votes exprimés pour 82 des 101 000 candidats aux législatives pour des allégations de fraude et d’autres problèmes au début du mois.
Reuters
