Home AFRIQUE RDC : fin de la campagne électorale après des semaines de tensions

RDC : fin de la campagne électorale après des semaines de tensions

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photo d'illustration

La République démocratique du Congo (RDC) vit les dernières heures de la campagne électorale lancée le 29 novembre pour les élections générales du 20 décembre 2023, comprenant la présidentielle, les législatives nationales, principales et municipales.

Dans les chefs-lieux de province, les grandes artères ont des allures d’album photos comme dans la capitale Kinshasa où des affiches de campagne sont omniprésentes sur des édifices, pancartes, calicots, drapeaux, chemises, képis et véhicules. La campagne est censée prendre fin lundi à 23h59.

Environ 44 millions de Congolais sont attendus devant les urnes pour élire le président de la République, 485 des 500 députés de l’Assemblée nationale, des centaines de députés provinciaux et conseillers municipaux.

Au départ 26 candidats pour la présidentielle, ils ne sont plus que 19 après le désistement de Matata Ponyo, Seth Kikuni, Delly Sesanga et Frank Diongo au profit de l’opposant Moïse Katumbi et Joelle Bile, Patrice Majondo et Noël Tshiani en faveur du Président sortant Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession.

Plus de 1,5 million de personnes ne voteront pas dans les zones affectées par des conflits, notamment dans la province du Nord-Kivu dans l’est du pays, mais également dans la province du Mai-Ndombe dans l’ouest.

La campagne s’est déroulée dans un climat tendu avec des meetings dispersés, des manifestants blessés ou tués.

« Des partisans du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ont été impliqués dans des menaces et des attaques contre des leaders de partis d’opposition ainsi que des journalistes. Des partisans de l’opposition ont également été impliqués dans des violences », a indiqué l’ONG Human Wright Watch (HRW).

Lors d’un incident majeur survenu le 7 novembre, des partisans du parti du président Félix Tshisekedi, l’UDPS, ont affronté des partisans du parti d’opposition de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, lors d’un rassemblement de ces derniers à Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga au sud-est du pays.

« Les partisans de Moïse Katumbi ont saccagé le bureau d’une section locale de l’UDPS, tandis que les partisans de l’UDPS ont attaqué et blessé six personnes, violé au moins deux femmes et agressé sexuellement trois autres, selon des témoins ainsi que des sources sécuritaires, des services médicaux et de l’ONU », selon un communiqué de HRW.

Les opposants Martin Fayulu et Denis Mukwege ont accusé le gouvernement d’avoir réquisitionné les stocks de carburant dans tous les aéroports pour bloquer la campagne des adversaires.

Ces accusations avaient été démenties par le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, joint par Anadolu. Le calendrier électoral ne prévoit pas de date fixe pour la publication des résultats provisoires. Il prévoit néanmoins la prestation de serment du président élu le 24 Janvier 2024.

anadolu

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