Le Conseil suprême islamique d’Ouganda a condamné lundi l’autodafé du Saint Coran en Suède, le qualifiant de « brutal et irrespectueux » envers une religion adoptée par plus de deux milliards de personnes.
S’adressant à Iran Press dans son bureau du Conseil suprême islamique ougandais, le vice-mufti d’Ouganda, le cheikh Muhammad Ali Waiswa, a appelé la Suède et d’autres pays européens à « cesser de protéger les comportements provocateurs envers les musulmans et qui perturbent leur paix sociale« .
Il a ajouté que « provoquer la violence parmi les musulmans qui vivent en paix n’a aucune justification« .
« Dans un monde aussi civilisé que dans une société européenne, il est choquant que quiconque soit autorisé à mettre en colère plus de deux milliards de personnes sans répercussions« , selon la même source.
Il a souligné que « la liberté d’expression n’est pas un droit sans limites et ne peut être exercée d’une manière qui porte atteinte aux droits et à la dignité d’autrui« .
Il a indiqué que l’autorisation de l’autodafé du Coran sous couvert de liberté d’expression est une « moquerie » de l’islam et de ses adeptes, ajoutant qu’il devrait y avoir une norme pour la liberté d’expression.
Le vice-mufti d’Ouganda a également dénoncé la politique de deux poids deux mesures, affirmant que des restrictions sont imposées à la liberté d’expression pour ceux qui nient ou écrivent négativement sur l’Holocauste nazi, alors qu’on continue d’autoriser la profanation du Saint Coran.
« Pourquoi est-il illégal de nier l’Holocauste ou d’écrire de façon négative à son sujet, mais il est légal d’insulter les musulmans ? c’est un double standard« , a-t-il poursuivi.
Mercredi, un Suédois d’origine Irakienne, Salwan Momika, 37 ans, a déchiré un exemplaire du Coran avant de le brûler à la mosquée centrale de Stockholm, après que la police lui a accordé l’autorisation d’organiser une manifestation à la suite d’une décision de justice.
anadolu