Le chef de la défense du Nigeria, le général Christopher Musa, a déclaré mardi que les informations faisant état d’une attaque de drone militaire qui a tué au moins 85 civils dans l’Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria, en décembre, seraient publiées d’ici la fin du mois.
Le président Bola Tinubu a ordonné une enquête approfondie à la suite de cette attaque, qui visait des insurgés et des bandits.
L’armée et l’armée de l’air ont été appelées à faire face aux menaces croissantes que représentent dans la région du nord-ouest et du centre du Nigeria les bandes criminelles armées qui tirent sur les villages et commettent des enlèvements massifs. L’armée lutte également contre une insurrection islamiste dans le nord-est du pays.
« Nous sommes ici pour protéger des citoyens innocents, pas pour les attaquer. Il y a eu une erreur et nous traitons de ces questions« , a déclaré le général Musa aux journalistes à Abuja.
« Les rapports sont prêts et seront publiés probablement avant la fin du mois. Nous avons eu quelques retards« , a déclaré le chef de la défense, ajoutant qu’il avait été difficile d’obtenir les noms des victimes.
Le général Musa a déclaré que ce pays d’Afrique de l’Ouest cherchait à fabriquer des armes, car la plupart des pays étaient réticents à vendre des armements au Nigeria en raison de préoccupations en matière de droits de l’homme. Il n’a pas mentionné les pays.
Il a ajouté que la République du Niger a retiré ses troupes de la Force multinationale mixte (MNJTF), composée de forces du Bénin, du Cameroun, du Tchad et du Nigeria, pour défendre ses propres frontières.
Les troupes faisaient partie d’une armée régionale cherchant à mettre fin à l’insurrection qui a tué des milliers de personnes et déplacé des millions d’autres.
Reuters
