Au moins 40 personnes ont été tuées dans l’État de Yobe au Nigeria entre lundi et mardi après que des militants présumés de Boko Haram ont tiré sur des villageois et déclenché une mine terrestre, lors de la première attaque majeure contre cet État du nord-est du Nigeria. 18 mois, a annoncé mercredi la police.
L’attaque s’est produite lundi vers 20h30 (19h30 GMT), dans le village de Gurokayeya, gouvernement local de Gaidam, dans l’Etat de Yobe, a déclaré le porte-parole de la police de l’Etat, Abdulkarim Dungus.
Il a déclaré que des hommes armés avaient ouvert le feu sur des villageois, tuant au moins 17 personnes et que mardi, une mine terrestre avait explosé, tuant au moins 20 villageois qui revenaient d’avoir enterré les victimes de l’attaque précédente.
Le groupe islamiste a tué et enlevé des villageois dans l’État de Borno, un foyer de militantisme qui a été l’épicentre d’une guerre de 14 ans contre l’insurrection au Nigeria.
Le président Bola Tinubu et son cabinet ont approuvé lundi un budget supplémentaire de 2,8 milliards de dollars pour financer des « questions urgentes », notamment la défense et la sécurité.
Tinubu, préoccupé par l’économie, n’a pas encore révélé comment il compte gérer l’insurrection dans le nord et l’insécurité généralisée dans d’autres régions du pays.
La communauté de Yobe vivait en paix depuis plus d’un an avant cette attaque, ont indiqué les habitants. La dernière fois qu’une bombe a explosé dans l’État de Yobe, c’était en avril 2022.
Lawan Ahmed, un habitant, a déclaré à Reuters que les militants avaient tiré sporadiquement sur des villageois à moto, tuant environ 18 personnes lundi.
Ahmed a ajouté que les mêmes insurgés ont tenté mardi d’éliminer ceux qui s’étaient rendus à l’enterrement lundi, tuant plus de 20 personnes.
Reuters
