Des hommes armés ont tué quatre personnes, dont deux policiers, et en ont kidnappé au moins 40 autres lors d’une attaque à Kaura Namoda, dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria, ont annoncé mardi la police et des habitants.
La plus grande économie d’Afrique est aux prises avec une crise sécuritaire à multiples facettes, notamment des enlèvements contre rançon dans le nord-ouest, qui ont atteint des proportions alarmantes.
Le porte-parole de la police de Zamfara, Yazid Abubakar, a confirmé l’attaque et a déclaré que des renforts avaient été déployés dans le district de Kasuwar Daji de la ville où l’incident a eu lieu.
Des habitants, dont certaines victimes, ont raconté par téléphone à Reuters leur calvaire qui a commencé par une attaque contre le commissariat de police local.
« Des coups de feu sporadiques m’ont réveillé vers 01h00 GMT. Ils ont commencé par les hommes en uniforme avant de s’installer dans nos maisons« , a déclaré Hussaini Mohammed.
« Ils ont emmené plus de 40 femmes et enfants, dont quelques hommes âgés« , a ajouté Mohammed, qui a réussi à s’enfuir.
Hamisu Kasuwa Daji, qui dirige le syndicat des transports de la ville, a déclaré à Reuters que son fils et ses deux petits-enfants avaient été emmenés par les assaillants.
« Ma maison est adjacente au commissariat. Les bandits ont commencé à attaquer le commissariat, pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’ils tuent deux policiers et deux autres civils. Ensuite, ils se sont dirigés vers ma maison et j’avais déjà fui. Après être rentré chez moi plus tard, j’ai réalisé qu’ils avaient emmené mon fils et mes deux petits-fils », a-t-il déclaré.
Des bandes d’hommes lourdement armés, qualifiés de bandits par la population locale, ont fait des ravages dans le nord-ouest du Nigeria au cours des trois dernières années, kidnappant des milliers de personnes, en tuant des centaines et rendant dangereux les déplacements par la route ou l’exploitation agricole dans certaines régions.
L’insécurité généralisée exacerbe la crise du coût de la vie provoquée par les réformes du président Bola Tinubu, qui n’a pas encore indiqué comment il envisageait de résoudre les problèmes croissants.
Reuters
