Ce mardi, des militaires ont tiré des coups de feu en l’air dans le grand camp militaire de la ville-garnison de Kati, proche de Bamako d’où était parti le coup d’Etat de 2012 qui avait porté le capitaine Amadou Sanogo au pouvoir.
Les raisons de ces coups de feu par les militaires ne sont pas encore connues même si dans la mi-journée, la tension est redevenue calme et précaire.
On se rappelle que pour le renversement du président Amadou Toumani Touré, c’est du même camp militaire de la ville garnison de Kati que les militaires, sous la direction du capitaine Amadou Sanogo, s’étaient mutinés contre l’inaptitude du gouvernement à faire face à l’offensive des djihadistes sur la capitale Bamako.
Ce coup d’Etat, plus dévastateur que salvateur, avait précipité le nord du Mali aux mains des militants de l’islam radical qui avaient réussi à scinder le pays en deux pour tenter de créer un Kalifa et l’application de la charia.
Cette situation de ni paix ni guerre durera au moins neuf mois avant que les nouveaux occupants du nord du Mali ne soient enfin pourchassés en 2013 par une intervention militaire internationale sous la houlette de la France.
Malgré cette intervention militaire internationale, les violences des djihadistes contre les populations civiles n’ont cessé d’augmenter et c’est pour résoudre cette question de sécurité générale dans le pays et plus particulièrement dans le nord du pays qu’est né en juin dernier le mouvement de contestation dénommé mouvement du 5 juin et dirigé par le guide religieux l’imam Dicko qui, avec les autres leaders de la contestation, réclament le départ du pouvoir de l’actuel président de la république Ibrahim Boubacar Kéita.
Bertrand Ryvalyze