Neuf civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués la semaine dernière dans une attaque contre un véhicule dans la région de Ségou au Mali, ont annoncé samedi soir un groupe de la société civile et une coalition rebelle, accusant l’armée et des mercenaires russes d’en être responsables.
Le véhicule roulait jeudi de la ville de Niono vers un camp de réfugiés en Mauritanie lorsqu’il a essuyé des tirs, a déclaré Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la coalition des groupes touaregs qui se battent pour une patrie indépendante dans le nord du Mali.
Lui et l’association locale de la société civile Kal Akal ont déclaré que les forces armées maliennes et des combattants alliés du groupe militaire privé russe Wagner avaient mené l’attaque.
Dans une déclaration distincte, le chef de Kel Ansar, l’un des plus grands groupes touaregs, a appelé à une enquête mais a déclaré que les troupes maliennes n’étaient pas derrière l’effusion de sang.
L’armée malienne n’a pas répondu à une demande de commentaires. Wagner n’a pas pu être joint dans l’immédiat.
Les combattants de Wagner sont présents au Mali depuis que l’armée a pris le pouvoir lors de deux coups d’État en 2020 et 2021 et chassé les troupes françaises et onusiennes. Ils soutiennent les forces maliennes dans leur combat contre les insurgés islamistes et les séparatistes touaregs.
En décembre, Human Rights Watch a déclaré que les forces armées maliennes, soutenues par Wagner, et les groupes armés islamistes avaient commis de graves abus contre des civils, en violation des lois de la guerre.
