Des experts prédisent la poursuite des opérations de l’organisation terroriste.
L’Etat islamique a lancé une campagne baptisée « Tuez-les où vous les trouvez » pour répondre à l’offensive israélienne contre la bande de Gaza suite à l’attaque du Hamas dans le territoire israélien. Une réponse qui a fait plus de 20 000 victimes constituées majoritairement de civils, selon les autorités palestiniennes.
Lors de son discours du 4 janvier dernier, un enregistrement vocal de 30 minutes, le porte-parole du groupe-jihadiste, Abou Houzaifa al Ansari a demandé, au nom du calife nouvellement installé, aux provinces de s’attaquer aux « juifs, aux croisés (chrétiens) ainsi qu’à leurs alliés ».
Depuis, les attaques se multiplient dans le monde. Avec ses huit provinces, représentant plus de la moitié des filiales de l’Etat islamique tous continents confondus, l’Afrique n’est pas épargnée.
Les filiales de l’organisation terroriste en Afrique de l’ouest, du centre, de l’est et dans le Sahel se sont fait remarquer au cours de ces derniers jours, en adéquation avec les directives du commandement central.
C’est ainsi que l’attaque du 2 janvier contre un supermarché à Maraba, dans l’Etat de Nasarawa a été inscrite dans le sillage de cette attaque. Les médias locaux ont fait état de cinq personnes tuées suivant cet incident dans lequel l’EI affirme avoir visé des chrétiens.
Le 9 janvier, le même groupe a affirmé avoir tué plusieurs personnes à Bargaram, au Cameroun, à la frontière avec le Nigeria. Dans la même semaine, précisément le 4 janvier, l’armée nigériane a tué dans une frappe aérienne Ba Shuwa, sous-gouverneur de Tombouctou-Farouq et de Sambisa.
Mais ce revers dans le nord du Nigeria n’a pas refroidi les ardeurs des jihadistes puisqu’au Sahel, l’EI a mené une attaque contre une milice touareg à Kobé, dans la région de Tombouctou, faisant huit morts. Quatre jours plus tôt, l’armée malienne a été visée entre Anderamboukane et Ménaka. Plusieurs de ses éléments auraient péri.
En Afrique centrale, l’organisation terroriste s’en est également prise à des villages chrétiens alors qu’au Mozambique, la branche locale de l’EI a attaqué dix-huit villages entre le 3 et le 8 janvier dans trois différents districts du nord même si le groupe n’en a revendiqué que quatre.
Selon les experts des mouvements jihadistes, ces attaques sur le continent noir vont se poursuivre car il s’agit pour les insurgés de marquer leur présence dans les zones où ils sont établis au fil de ces dernières années.
L’enjeu, c’est également de démontrer leur allégeance au nouveau calife, Abu Hafs al Hashimi al Qurashi qui n’a pris fonction qu’en août 2023 après la confirmation de son prédécesseur, Abu Hussein Al-Husseini Al-Qurashi, mort en Syrie.
I-Sahel
