Hier lundi, Conakry, la capitale de Guinée a été paralysée par une grève générale des travailleurs. Ils exigent du gouvernement une augmentation de salaire, la baisse des prix sur les produits de premières nécessités et la libération immédiate d’un syndicaliste arrêté et écroué en janvier dernier, nous avons appris des médias locaux.
Selon nos confrères, ladite grève qui a débuté hier lundi, est illimitée ou du moins, ne pourra prendre fin que si le gouvernement a respecté toutes les conditions posées par les travailleurs.
Cette grève générale, portée par le Mouvement syndical de Guinée, avait déjà annoncé la semaine dernière et qu’elle impliquerait tous les corps de métier : c’est-à-dire, les travailleurs du public, du privé et du secteur informel.
Depuis le début de ce mouvement de grève hier lundi, l’on note que les rues de Conakry sont désertes, les magasins et les banques sont restées fermées, laissant place aux éléments des forces et de sécurité qui montent la garde devant les bâtiments publics pour palier à toutes éventualités de manifestations.
Il faut rappeler que cette exigence des travailleurs vis-à-vis du gouvernement a, en outre été la raison principale de sa dissolution la semaine dernière par le président de Transition, le général Mamadi Doumbouya.
Le 06 septembre 2021, la junte militaire qui dirige actuellement le pays sous la houlette du général Mamadi Doumbouya a accédé au pouvoir après avoir renversé et mis aux arrêts le président élu Alpha Condé.
Après avoir été condamné par un tribunal de Conakry, l’ex-président Alpha Condé a, par la suite, été libéré pour des raisons de santé.
Une fois mis en liberté, celui-ci s’en ira aussitôt en Turquie pour, dit-il se soigner. Depuis lors, il n’est plus jamais retourner dans son pays.
Bertrand Ryvalyze
