Un tribunal ghanéen a condamné une ressortissante chinoise à la prison pour exploitation illégale d’or dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a déclaré lundi son avocat, mettant fin à une affaire qui a débuté en 2017 et mettant en lumière l’implication chinoise dans cette activité. .
Le tribunal de la capitale Accra a condamné Aisha Huang à quatre ans et demi d’emprisonnement et à une amende de 48 000 cédis ghanéens (4 000 dollars) pour avoir dirigé une opération minière illégale, a déclaré à Reuters l’avocat de Huang, Hope Agboado.
Huang, qui n’a pas pu être jointe pour commenter, a d’abord plaidé non coupable, mais a changé son plaidoyer en coupable au fur et à mesure que le procès avançait.
Agboado a déclaré qu’il avait demandé au tribunal de lui imposer une amende et de l’expulser au lieu de lui imposer une peine de prison. Lui et Huang sont encore en train de décider s’ils feront ou non appel, a-t-il déclaré.
Le Ghana, producteur d’or, de pétrole et de cacao, est confronté à un fléau d’exploitation minière illégale avec des ressortissants chinois accusés d’avoir dirigé certaines des opérations qui ont détruit de vastes zones de forêt, pollué des plans d’eau et parfois empiété sur les concessions des mineurs à grande échelle.
Le régulateur ghanéen du cacao, COCOBOD, a déclaré à Reuters en septembre qu’environ 150 000 tonnes de cacao avaient été perdues en raison de la contrebande et de l’extraction illégale d’or, connue localement sous le nom de galamsey, sur les terres agricoles au cours de la saison 2022/23.
Huang était connue comme la « reine de Galamsey » dans la presse ghanéenne.
Plusieurs ressortissants chinois ont été traduits en justice pour des affaires similaires au Ghana en 2021 et 2022.
Reuters
