Qu’Il s’appelle Dieu ou Allah, le Divin est Un et Unique. C’est dans ce cadre que tous les directeurs de publication de tous les médias, chrétiens ou musulmans, se sont donnés rendez-vous dimanche 10 avril 2022 pour faire une prière œcuménique dans le cadre du renforcement du dialogue inter religieux.
Dimanche 10 avril 2022, l’ensemble des directeurs de publication de tous les médias ivoiriens regroupés autour d’une organisation socio-professionnelle dénommée : conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire en abrégé Cndpci, en partenariat avec la Fondation internationale pour la paix, la presse et pour le développement durable en Afrique (Fipdda), ont organisé en présence des Autorités administratives, civiles, religieuses et des présidents des organisations professionnelles des médias, la toute 1ère édition de la RUPTURE COLLECTIVE DU JEÛNE DU RAMADAN dans le cadre de la célébration du dialogue inter religieux.
L’événement en question s’est déroulé de 18 h 00 à 19 h 30 à Cocody 2 Plateaux – 7ème tranche et non loin du rond-point de la cité Zinsou 1 (ex résidence Le Chalet).
Au cours de cette cérémonie de prière œcuménique, deux éminents serviteurs de Dieu chrétien et musulman ont tour à tour intercédé auprès de Dieu/Allah afin qu’Il ouvre les écluses des cieux et que Sa paix surabonde les cœurs des directeurs de publication ivoiriens de sorte à ce qu’ils aient davantage de retenue dans les comptes rendus qu’ils font quotidiennement aux populations.
L’occasion était ainsi donnée à Touré Youssouf, le président de la Cndpci, de revenir sur la déontologie et l’éthique qui caractérisent la profession du journalisme. Pour lui, la plume du journaliste n’est ni musulmane ni chrétienne. C’est pourquoi il a plaidé le renforcement de la solidarité entre les confrères en cette période du jeûne du Ramadan afin que ceux qui exercent réellement le journalisme, ne soient influencés par aucune croyance religieuse. Car, ils doivent être le contre-exemple de ce qu’ils dénoncent au quotidien : « …pour critiquer les acteurs politiques, ceux de la société civile et autres membres de n’importe quelle corporation de la société, les journalistes doivent d’abord se rendre à l’évidence qu’ils reflètent l’exemple sinon, tout ce qu’ils critiquent ne pourra nullement être validé par les populations, de plus en plus exigeantes de la qualité des informations qu’elles reçoivent », a-t-il ajouté.
Quant au président du conseil d’administration du Cndpci Aimé Narcisse Boli, il n’a pas tourné autour du pot pour préciser qu’en réalité, les dénominations que l’on se fait souvent de Dieu ou Allah, ne se réfèrent qu’à une seule et unique entité divine. C’est pourquoi, il a attiré l’attention de tous les directeurs de publication présents, qu’ils ne doivent être influencés dans leur métier par aucune croyance philosophicoreligieuse d’où l’importance selon lui, de toujours « filtrer l’information, de la vérifier ensuite avant de mettre à la disposition du grand public », a-t-il précisé.
Toujours au cours de cette cérémonie de prière œcuménique de la Cndpci en partenariat avec la Fipdda, le chef d’entreprise de presse Bamba Alex Souleymane a tenu une réflexion autour du thème suivant : « la Cndpci face aux défis du dialogue inter religieux, dans la confraternité et dans la fraternité à travers les médias en Côte d’Ivoire ». Cette réflexion a été l’occasion pour le grand conférencier, de présenter le bilan de santé de toute la presse ivoirienne actuelle. Il a profondément regretté la qualité des informations souvent relayées auprès des populations avant de rappeler à tous les directeurs de publication présents, l’urgence qu’il y a d’arrêter ici et maintenant cette saignée de légèreté dans le traitement des informations car, a-t-ajouté, les risques liées à cette dérive informationnelle peuvent plonger le pays dans un chaos similaire à celui dont la Côte d’Ivoire a connu il y a peu longtemps.
Il faut rappeler que cette toute 1ère édition de la RUPTURE COLLECTIVE DU JEÛNE DU RAMADAN de tous les directeurs de publication et dans le cadre de la célébration du dialogue inter religieux a connu la présence effective de plusieurs figures de la presse nationale qui font autorité, à l’exemple de Alafé Wakili, le président directeur général du groupe l’Intelligent d’Abidjan, de Mamadou Traoré, de Jean-Claude Coulibaly, respectivement ex-président et président actuel de l’Unjci et bien d’autres encore.
avec opera news