Même si l’annonce n’a pas été formalisée par les deux banques centrales des quatorze pays africains ayant le franc CFA en partage en l’occurrence la Beceao en Afrique de l’ouest et la Beac en Afrique centrale, la réalité sur la dépréciation du FCFA est bien perceptible dans le quotidien des populations.
En effet, il n’est un secret de polichinelle pour personne, que de dire que depuis un certain temps, tous ceux qui font des transactions sur les places boursières et même sur les lieux de changes des quatorze pays africains ayant le FCFA en partage, ont constaté que dans le quotidien de leurs « business« , il y a une dégradation du FCFA face à l’euro.
Ainsi, 1 euro égal désormais à 676,34 FCFA au lieu de 655,67, soit une augmentation d’à peu près 11, 09 FCFA et une hausse 1,7% par rapport aux années précédentes.
Selon les experts, cette dégringolade du FCFA face à l’euro, provient de la parité euro-dollar courant le mois de juillet dernier, où l’euro a chuté jusqu’à atteindre la parité avec le dollar, entraînant de ce fait, risque d’inflation et perte d’attractivité.
Cette parité euro-dollar a certainement pu avoir, en terme de conséquences, des répercussions sur les économies encore fragiles, des quatorze pays africains ayant le FCFA en partage car, arrimées directement à l’euro.
Certains observateurs de cette dépréciation du FCFA face à l’euro, pensent que les pays africains très dépendants des exportations, pourront certainement en pâtir de cette situation économique entraînant çà et là, inflation et augmentation des prix à la consommation.
Les pays comme la Côte d’Ivoire par exemple, où l’exportation des aliments de première consommation est très forte telle que le riz, l’huile, le sucre, etc, les experts sont unanimes pour dire que les prix à la consommation vont augmenter de façon significative.
Cette remarque des observateurs de la vie économique nationale arrive alors que le 14 novembre prochain, les commerçants ivoiriens, organisés autour d’une association dénommée la fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci) annonce une grève pour le lundi 14 novembre 2022.
Une grève au cours de laquelle, ils comptent manifester contre la cherté de la vie due aux « contrôles intempestifs et acharnés, les taxes et impôts excessifs, et l’arrivée à expiration des dates des mesures de plafonnement des prix sans alternatives proposées », a précisé leur président Farikou Soumahoro, par ailleurs maire de la commune d’Adjamé.
Dieunedort Essomé
