Le vendredi 03 décembre dernier, l’Apdh a organisé au Cerap à Cocody, un important atelier portant échanges avec la jeunesse estudiantine. l’objectif était qu’ils comprennent tout le processus de gestion et de contrôle citoyen des finances publiques, leurs acteurs ainsi que les différentes institutions étatiques y afférentes.
Depuis le mois d’octobre 2020, l’Ong dénommée Action pour la protection des droits de l’Homme en abrégé Apdh, pilote, conjointement avec l’Union européenne et la fondation allemande Konrad-Adenauer Stifung (Kas), un important projet généralement connu sous le slogan : « finances publiques, notre affaire à tous ».
Cet important projet qui dure depuis près de deux ans maintenant, s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre l’Union européenne et l’Etat de Côte d’Ivoire dont l’objectif principal est de contribuer efficacement au renforcement des mécanismes de transparence, de redevabilité et de participation citoyenne dans la gestion des finances publiques.
C’est certainement dans ce cadre que le vendredi 03 décembre 2021 à Cocody, l’Apdh, soutenue par ses traditionnels partenaires tels que l’Union européenne et la fondation allemande Konrad-Adenauer Stifung (Kas), a organisé au centre de recherche et d’action pour la paix en abrégé Cerap, un atelier d’échanges avec la jeunesse estudiantine. L’atelier d’échanges en question portait sur le thème suivant : « responsabilité des institutions de contrôle des finances publiques dans l’efficacité des politiques publiques ».
L’objectif de cet important atelier dont la communication a été porté de bout en bout par le politologue William Agblonon, était de sensibiliser la jeunesse estudiantine sur les notions de finances publiques et les enjeux du suivi citoyen de la gestion des finances publiques. L’autre objectif de ce même atelier, pas moins important que le premier, était d’amener toute la jeunesse estudiantine à s’intéresser davantage aux fondamentaux des finances publiques ainsi qu’à ses acteurs, ses mécanismes et l’utilité du contrôle citoyen de la gestion des finances publiques en vue du développement national.
C’est dans cette perspective que l’universitaire Dr. William Agblonon a tenu à rappeler aux nombreux étudiants venus pour écouter sa communication, que si l’Etat fonctionne, c’est en partie grâce aux impôts qu’il prélève sur les citoyens ainsi que des prêts qu’il contracte en leurs noms.
Raison pour laquelle, a-t-il fait remarquer, les citoyens, en tant qu’un maillon principal et essentiel dans le dispositif de prélèvement et de collecte des fonds de fonctionnement de l’Etat, ont et doivent avoir un droit de regard inaliénable sur la gestion des fonds sur eux prélevés, ainsi que la manière dont ces mêmes fonds sont gérés ou alloués au financement des travaux publics.
Sans passer par quatre chemins, le politologue William Agblonon a également fait remarquer aux étudiants que toutes les autorités politiques ainsi que des Agents de l’Etat quel qu’ils sont, sont avant tout au service des citoyens. Par voie de conséquence, ils sont obligés de rendre compte de leur gestion des finances publiques. Car, a-t-il ajouté, les autorités politiques ou des Agents de l’Etat ne peuvent en aucun cas prétendre travailler pour des citoyens dont ils ont le suffrage et refuser au même moment de rendre compte de leur gestion des affaires dont ils ne sont que des mandataires.
Le politologue Dr. William Agblonon, continuant à ouvrir l’esprit de nombreux étudiants venus pour l’écouter, leur a fait savoir qu’un gestionnaire de la fortune publique, quel qu’il soit et quoi qu’il fasse dans la hiérarchie des fonctions de l’Etat, doit obligatoirement accepter de rendre compte au peuple qui l’a mandaté. Autrement, il doit être éjecté de son poste par tous les voies et moyens démocratiques.
Au total de ce qui précède, il faut retenir qu’au cours de cet atelier d’échanges avec la jeunesse estudiantine, le politologue Dr. William Agblonon a clarifié sans ambiguïté quelques concepts clés des finances publiques avant de leur présenter par la suite, le processus de gestion, leurs acteurs ainsi que les différentes institutions de contrôle classique.
Ces échanges ont également permis aux étudiants, d’avoir plus d’informations sur le concept des finances publiques, le processus de contrôle et de gestion des finances publiques ainsi que la connaissance des différents acteurs qu’il faut avoir à l’esprit lorsqu’on parle du contrôle citoyen de la gestion des finances publiques. Après quoi, une photo de famille a été prise pour ponctuer la fin de cet important atelier d’échanges.
Dieunedort Essomé
