Home AFRIQUE Côte d’Ivoire : comment le gouvernement mène la lutte contre la déforestation

Côte d’Ivoire : comment le gouvernement mène la lutte contre la déforestation

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L’agroforesterie et le reboisement intensif, tels sont les concepts de politiques environnementales évoquées ces dernières années par le gouvernement ivoirien pour inverser voire, annuler la courbe de la dégradation des terres et atténuer les effets de la sècheresse.

Au pays des Eléphants, l’agriculture est un pilier majeur de l’économie nationale. Ce secteur à lui seul, emploie plus de 75% de la population active et génère un produit intérieur brut (PIB) de près de 70% des exportations.

Bien que ce secteur d’activité soit en pleine croissance, il est malheureusement confronté à la dégradation du couvert forestier. En effet, et selon les statistiques rendus publics en 2021 par le gouvernement ivoirien, environ 60% des terres cultivables sont aujourd’hui menacées de dégradation et le massif forestier lui-même connaît une baisse drastique, passant ainsi de 16 millions d’hectares en 1960 à 3 millions d’hectares seulement en 2018.

Le constat alarmant de cette désertification progressive a contraint les autorités à engager une lutte sans merci contre la déforestation tout en promouvant la pratique de reboisement et d’agroforesterie, question d’atténuer les effets de la sècheresse pour l’avenir.

Pour joindre l’acte à la parole, l’Etat ivoirien a opté depuis 2018, pour un nouveau programme de reboisement dont l’objectif principal est de porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici à l’horizon 2030, soit un accroissement à peu près de 3 millions d’hectares de forêt tout en maintenant intact l’existant.

Et parce que la Côte d’ivoire est le premier producteur mondial de cacao, il n’est nullement vain de faire savoir, qu’il est aussi l’un des Etats au monde qui souffre le plus dans le cadre de la déforestation.

C’est pourquoi, le gouvernement, pour être en phase avec la déclaration de New york sur les forêts en 2014, a pris sur lui l’engagement de promouvoir une cacao culture durable, respectueuse de l’environnement avec pour finalité, la restauration d’à peu près 20% du couvert forestier du territoire national d’ici à 2030.

Concrètement, il s’est agi, pour cette politique, de mettre en place un système agro forestier qui consiste à associer à la fois la culture des arbres à celle du cacao et du café, de sorte à atténuer les effets de la sècheresse sur le paysage forestier tout en le rendant résilient aux changements climatiques pour l’avenir.

Cerise sur le gâteau, le Conseil du café-cacao, pour soutenir cette politique du gouvernement dans le cadre du reboisement, de l’agroforesterie et de la lutte contre la désertification, a pris l’engagement de produire en moyenne, 60 millions de plants d’essences forestières au plus tard, la fin de cette année 2024.

Dans cette guerre menée contre la dégradation des terres due à une agriculture extensive, les feux de végétation, l’exploitation forestière, l’exploitation minière, la désertification et tout ce qui touche à l’équilibre de la biosphère, il faut rappeler que la côte d’Ivoire n’est pas le seul Etat africain à en être menacé.

Selon la FAO, la quasi-totalité des pays subsahariens sont victimes de cette pratique qui touche au moins 45% des terres cultivables pour un taux de pauvreté au pourcentage similaire.

Dieunedort Essomé

 

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