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Centrafrique : référendum constitutionnel dans le calme

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dans un bureau de vote référendaire

Des électeurs centrafricains sont allés aux urnes le dimanche 30 juillet 2023, pour se prononcer sur un projet de nouvelle constitution avec des reformes liées entre autres au mandat présidentiel illimité, l’exclusivité de la nationalité centrafricaine pour être candidat a la présidence de la République. Ce projet de nouvelle constitution de la République Centrafricaine contesté par une opposition hétéroclite accroit significativement les pouvoirs du président de la République

Les bureaux de vote ont ouvert en retard dans la plupart des centres en raison de l’arrivée tardive des agents de l’Autorité nationale des élections (A.N.E) et du matériel électoral. L’on note une participation moyenne des électeurs fans la matinée.

Dans l’ensemble, les opérations du vote référendaire ont eu lieu dans les différents centres prévus par l’A. N .E, sans incident majeur, sauf quelques problèmes techniques et organisationnels.

Le président de la République, Faustin Archange Touadera, a voté au centre du lycée Barthélemy Boganda de Bangui. Le Président TOUADERA a affirmé que c’est un sentiment de devoir citoyen accompli et une fierté à l’exemple de ses compatriotes centrafricains en prenant part à ce scrutin organisé pour l’approbation du projet de la nouvelle constitution.

Le Président de la République Faustin Archange TOUADERA se dit serein car, ce projet de la nouvelle constitution est la sollicitation du peuple centrafricain. « Le peuple va se servir de ce droit de vote, pour approuver cette nouvelle loi fondamentale », a dit le président Touadera.

« Il n’y a qu’une seule offre : le oui »

Le projet de loi fondamentale proposé au vote hier dimanche fait la part belle aux sympathisants du pouvoir, légitime les chefs traditionnelles et renforce les pouvoirs du président de la République.

Dans la classe politique, le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) conteste les réformes de la Loi fondamentale. Le BRDC ne cesse de dénoncer un « projet de Constitution qui renforce le déséquilibre des pouvoirs au profit du président de la République, qui s’érige en président à vie ». Le BRDC voit d’un mauvais œil le renforcement de l’exécutif.

En attendant la publication des résultats provisoires par l’A.N.E dans les dix jours qui suivent le vote, et la publication définitive par la cour constitutionnelle le 27 aout prochain, le parti mouvement des cœurs unis (MCU), la plateforme Bè oko, l’union des forces démocratiques de l’opposition (UFDO) et  les groupes de soutien jubilent déjà pour une large victoire du « oui », qui est la seule offre.

La Constitution proposée crée le poste du vice – présidence de la république,  le conseil constitutionnel (Titre IV, article 143), la chambre de la chefferie traditionnelle (Titre XII, article 177 …)

Le président Touadera défend le projet de nouvelle constitution

« Le projet de Constitution a été fait par les Centrafricains », s’est défendu le président de la République, Faustin Archange Touadera, lors de la campagne référendaire, assurant que le texte est « le résultat d’un travail consensuel de toutes les sensibilités ».

Un professeur d’université  s’exprimant sous couvert de l’anonymat – comme de nombreux interlocuteurs désormais – fait valoir que l’ancienne Constitution a bon dos : « Le problème de la Constitution du 30 mars 2016, c’est qu’elle ne prend pas en compte les aspirations du peuple. Elle  été rédigée par un régime illégitime, le conseil national de transition. »

La présence des observateurs internationaux

Des observateurs internationaux notamment ceux de la communauté économique Etats de l’Afrique Centrale (C.E.E.A.C) sont dépêchés à Bangui, pour suivre le déroulement du scrutin. Ils ont sillonné des bureaux de vote implantés à Bangui et ses périphéries.

Les Centrafricains se sont  prononcés hier dimanche sur le projet constitutionnel à l’aide de bulletins blancs pour le oui, rouges pour le non. Les autorités se sont beaucoup investies en faveur de cette réforme qui doit pallier les insuffisances de la Constitution du 30 mars 2016, volontiers désignée comme un facteur de la faillite de l’Etat face à la multitude des crises

Arsène Jonathan MOSSEAVO

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