Le secrétariat des Nations unies a décidé de rapatrier une unité tanzanienne de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), selon un communiqué rendu public ce vendredi.
Certains des 60 soldats qui composent cette unité sont accusés d’exploitation et d’abus sexuels.
Selon la Minusca, des éléments de preuves préliminaires ont été recueillis par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l’Onu contre 11 militaires de l’unité, déployés dans une base temporaire de la Minusca à l’ouest de la République centrafricaine.
Les 11 soldats tanzaniens sont accusés « d’exploitation et d’abus sexuels », 4 victimes présumées auraient été identifiées et auditionnées, indique la même source.
« Ces preuves, indiquent également une défaillance dans le commandement et le contrôle par les commandants sur leur personnel », précise la mission onusienne dans son communiqué.
Aussitôt après, la Minusca a relocalisé l’unité concernée dans une autre base où elle est confinée dans les casernes afin de protéger les victimes et l’intégrité de l’enquête.
La Minusca explique que la mesure à l’endroit de l’unité tanzanienne est conforme à la résolution 2272 (2016) du Conseil de sécurité, dans laquelle il « approuve la décision du secrétaire général de l’Onu de rapatrier une unité militaire ou une unité de police constituée d’un contingent lorsqu’il existe des preuves crédibles de cas répandus ou systématiques d’exploitation et d’abus sexuels commis par cette unité ».
Les 4 victimes ont reçu des soins et un soutien immédiat, poursuit le communiqué.
Les autorités de Tanzanie ont été informées de ces allégations à la suite desquelles elles ont déployé des enquêteurs nationaux.
La Minusca a réitéré son engagement à appliquer la politique de tolérance zéro du secrétaire général de l’Onu en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels.
anadolu