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Centrafrique : le projet de loi relatif au VIH et au SIDA est voté 

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Le président de l’Assemblée Nationale Simplice Mathieu SARANDJI (à droite) félicitant le Ministre de la Santé Dr Pierre SOMSE.  

Le projet de Loi est voté par acclamation par les députés réunis en session plénière le 6 octobre 2022. La République Centrafricaine est l’un des pays les plus affectés par la pandémie du VIH/SIDA en Afrique Centrale avec un taux de prévalence de 2,7 % (2021). Ce projet de loi vient renforcer la Loi n°06.030 du 12 septembre 2006 fixant les droits et obligations des personnes vivant avec le VIH/ SIDA avec un point d’orgue sur la protection sociale des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH). 

Le Ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr Pierre SOMSE, a valablement défendu le projet de Loi devant les Elus du peuple qui n’ont pas hésité à donner leur approbation par acclamation.

Dans le rapport de la Commission Mixte présenté par le député Armel BIROT, il ressort que la République Centrafricaine reste toujours l’un des pays les plus affectés par la pandémie du VIH et du SIDA en Afrique Centrale. Ainsi, la RCA à travers le ministère de la santé avec l’appui des partenaires veut relever le défi d’une génération sans SIDA en prenant en compte toutes les questions soulevées par cette pandémie et préserver le capital humain.

Il y’a des insuffisances dans le document certes, cela n’a pas empêché les députés d’apprécier le contenu du document contrairement à la loi  2006 qui a regorgé des lacunes et insuffisances relatives aux droits des PVVIH.

La pandémie du VIH/SIDA ne cesse d’enregistrer des conséquences sur l’économie nationale, la faible mobilisation des ressources financières pour la lutte, la stigmatisation et discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH/SIDA, des faiblesses quant à la prise en charge psycho-sociale et juridique liée à cette pandémie.

Le Ministre Pierre SOMSE a mis l’accent sur les dimensions contenues dans le présent texte de loi entre autres le dépistage qui passe désormais de 18 ans à 12 ans, la prévention contre la maladie, la répression des discriminations qui pose un problème de droit et la promotion des droits humains.

« Le projet de loi répond aux attentes du Ministère de la Santé », a souligné le Ministre Pierre SOMSE.

Le directeur-pays de l’ONUSIDA, Cris FONTAINE, s’est réjoui de ce vote en ces termes : « Il s’agit d’une grande victoire pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes à haut risque d’infection par le VIH. Les protections prévues par cette loi améliorent l’accès aux services liés au VIH. Il s’agit également d’une victoire de tout le peuple de la République Centrafricaine. Lorsque les gens ont accès aux services VIH, nous pouvons éliminer cette terrible maladie ».

Le directeur pays de l’ONUSIDA a précisé que le processus de mise en œuvre de ce projet de loi est de « s’assurer que la population est consciente de loi, de ce qu’elle dit, et pourquoi elle est importante. Ensuite projeter la prochaine étape  qui consiste à s’assurer que des mécanismes sont en place pour appliquer la loi ».

Selon le coordonnateur national du Réseau Centrafricain des Personnes vivant avec le VIH (RECAPEV), Bienvenu GAZALIMA, l’accès à une  alimentation équilibrée avant de prendre les Antirétroviraux (ARV) reste l’une des difficultés à surmonter. En République Centrafricaine, l’effectif des PVVIH est estimé à environ 88 000 personnes. Environ 54 000 sont mises sous traitement ARV selon le bureau-pays de l’ONUSIDA, a précisé le coordonnateur national du RECAPEV.  « Les ARV sont disponibles certes, mais il faut une alimentation équilibrée pour pouvoir prendre ces médicaments ».

La situation des PVVIH en RCA reste toujours un défi concernant les violations des droits humains liées à la stigmatisation et la discrimination.

Arsène- Jonathan MOSSEAVO

 

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