Le capitaine Ibrahim Traoré aurait-il échappé à une tentative d’assassinat ce week-end ? C’est la conviction de ses soutiens qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour appeler à occuper toutes les villes du Burkina pour empêcher l’exécution d’un projet préparé par des « comploteurs » contre la transition en cours.
En tête de ce peloton, l’activiste Ibrahima Maiga, installé aux Etats-Unis, qui a multiplié les publications sur Facebook pour éventrer une supposée conspiration visant le successeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
Pour conforter ses dires, l’activiste a partagé un enregistrement audio publié par un groupe qui se fait appeler « Anonymous » dans lequel un proche de affirme vouloir attenter à la vie du capitaine Traoré.
Dans le même sillage, Maiga annonçait samedi 13 janvier, tard dans la soirée, l’arrestation de plusieurs personnes liées à la tentative d’assassinant visant le capitaine Traoré.
Arrestation de l’ancien patron de la gendarmerie
Le lendemain, on apprend l’arrestation du lieutenant-colonel Evrard Somda et de trois autres militaires. Depuis plusieurs mois, le lieutenant-colonel Somda était presque en résidence surveillée après son éviction de la tête de la gendarmerie burkinabè jugée hostile au chef de la transition.
Dans la même période, les autorités avaient annoncé avoir déjoué une tentative de déstabilisation ayant mené à l’arrestation de quatre officiers alors que deux autres sont en fuite, selon le parquet militaire.
Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir en septembre 2022, après avoir déposé un autre militaire, le lieutenant-colonel Damiba lui-même auteur d’un coup d’Etat huit mois plus tôt contre le président élu, Roch Marc Kaboré.
Depuis son accession à la magistrature suprême, le jeune capitaine a mis fin aux accords de défense liant Ouagadougou et Paris, entrainant le départ de la task force Sabre du pays.
Le chef de l’Etat burkinabé qui s’est rapproché de la Russie est un militant d’une coopération active avec ses voisins du Sahel central, notamment le Mali et le Niger.
Les trois pays qui font face à une insurrection jihadiste ont créé en septembre 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour lutter efficacement contre les groupes jihadistes dans la région des trois frontières.
I-Sahel
