Arrivé aux affaires par défenestration au petit matin de vendredi 30 septembre 2022, Ibrahim Traoré, le capitaine de l’unité des « cobras » de l’armée burkinabè a officiellement été désigné pour exercer son autorité sur tout le peule de Burkina. Et ce, en qualité de président de la république. L’acte de désignation a été lu hier soir à la télévision nationale au cours d’une émission en édition spéciale.
Le jeune capitaine Ibrahim Traoré, qui était jusqu’au là le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) après son putsch du 30 septembre 2022, a désormais les pleins pouvoirs pour exercer son autorité en qualité de président de la république du Faso.
Aussi, et à la même occasion, il a été investi des attributions de fonction de chef suprême des armées, garant de l’indépendance de l’État et de la justice et bien d’autres prérogatives que lui confère la loi (!).
C’est la quintessence de ce qu’il faut retenir du communiqué qui a été lu hier soir à la télévision nationale du Faso par le capitaine Farouk Azaria Kiswendsida Sorgho et porte-parole du MPSR.
Ainsi, le désormais capitaine-président Ibrahim Traoré qui est aussi le président du MPSR, est dès lors assisté de deux vice-présidents, un coordonnateur et deux commissionnaires, selon l’acte constitutif de ce mouvement.
Il faut rappeler que le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé aux affaires le vendredi dernier en fomentant un putsch contre son prédécesseur putschiste le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba qui lui-même, a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022.
pour faire accepter son putsch, le nouveau dirigeant burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a expliqué que son acte se justifie par « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans un pays miné depuis 2015 par des attaques continues et intenses des terroristes et autres bandes armées qui endeuillent à leur passage de nombreuses populations civiles et même des soldats au sein de la grande famille des forces armées du Burkina.
Aux membres de la délégation de la cedeao qu’il a reçu mardi dernier à Ouagadougou, le nouveau chef burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré leur a rassuré qu’il respectera, vis-à-vis l’organisation sous régionale, les engagements qui ont été pris par son prédécesseur à savoir, l’organisation des élections avant le mois de juillet 2024 et le retour des civils au pouvoir.
Dieunedort Essomé
