Condamné par contumace le 06 avril dernier à la prison à perpétuité, l’ex-dirigeant du Faso Blaise Compaoré est néanmoins retourné dans son pays natal hier. La justice exige le respect de ses décisions.
Condamné par contumace à la prison à perpétuité dans l’affaire Thomas Sankara, l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré, est de retour dans son pays depuis hier jeudi 7 juillet 2022 après avoir passé près de 8 ans d’exil en Côte d’Ivoire.
Suite à ce retour au bercail alors qu’il est condamné par la justice à la prison à perpétuité, les syndicats des magistrats ont spontanément réagi ce même jeudi d’hier 7 juillet 2022, jour marquant le retour de l’ex-dirigeant du Faso, en rendant public un communiqué dans lequel, ils réclament sans toutefois le nommer, que les décisions de justice qui ont été rendues à son encontre dans l’affaire du capitaine-président Thomas Sankara soient rigoureusement respectées.
Dans le même communiqué, les syndicats de magistrats du Faso martèlent en rappelant également que « les décisions de justice, peu importe les personnes qu’elles concernent ont vocation à être respectées et exécutées pour produire leurs entiers effets tant qu’elles n’ont pas souffert de l’exercice d’une voie de recours ».
Il faut rappeler que Blaise Compaoré, en exil depuis 2014 en Côte d’Ivoire, a été condamné par contumace, le 6 avril, à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État en 1987.
Le tribunal militaire de Ouagadougou a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.
Dieunedort Essomé
