L’ex-dirigeant burkinabè Blaise Compaoré n’est plus docteur honoris causa de l’université Jean-Moulin de Lyon 3. Le Conseil d’administration de cette académie universitaire, siégeant en date du mardi 11 octobre 2022, a entériné la décision par voie d’un communiqué rendu public.
L’ex-dirigeant burkinabè Blaise Compaoré, renversé en 2015 par un soulèvement populaire et condamné en avril dernier par contumace à la prison à perpétuité pour son implication dans l’assassinat du capitaine-président Thomas Sankara, n’est plus docteur honoris causa de l’université Jean-Moulin de Lyon 3.
Selon le communiqué qui a été rendu public mardi 11 octobre 2022, le conseil d’Administration de l’université Jean-Moulin a entériné la proposition de son président Eric Carpano, de déchoir l’ancien président burkinabè de son titre de docteur honoris causa de Lyon 3 pour avoir enfreint aux valeurs de la communauté universitaire notamment, les principes de démocratie, des droits de l’homme, de l’Etat de droit et des libertés académiques.
Selon toujours le même communiqué, la condamnation de l’ex-dirigeant Blaise Compaoré à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat d’opposants politiques, est également aux yeux de Lyon 3, de basses valeurs de nature à porter gravement atteinte à l’honneur et à la considération de l’université Jean-Moulin de Lyon.
D’où l’initiative de le déchoir de son titre de docteur honoris causa qu’il jouissait depuis 2004.
Pour rappel, Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en octobre 1987 au moyen d’un putsch fomenté contre son propre ami d’enfance, le capitaine-président Thomas Sankara.
Après plus de 28 ans de règne sans partage, il a lui-même été renversé du pouvoir par un soulèvement populaire de rue qui l’a contraint à s’exiler pour aller vivre en Côte d’ivoire.
En avril dernier, le tribunal criminel de son pays l’avait condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son implication dans l’assassinat en 1987 du capitaine-président Thomas Sankara.
Malgré cette condamnation, cela ne l’a pas empêché en juillet dernier, de faire un tour dans son pays sans être inquiété par la justice qui l’avait pourtant condamné plusieurs mois avant.
Après ce détour au pays natal, l’ex-dirigeant Blaise Compaoré était calmement revenu vivre à Abidjan.
Dieunedort Essomé
