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Tchad : huit cadres de la société pétrolière britannique Savannah Energy menacés d’expulsion

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photo d'illustration

Les autorités tchadiennes ont informé les cadres de l’entreprise de leur obligation de quitter le pays au plus tard ce jeudi 22 décembre.

Huit employés de l’entreprise pétrolière britannique Savannah Energy au Tchad, qui a repris les actifs d’ExxonMobil, sont menacés d’expulsion dans les prochaines heures.

« Mercredi, j’ai effectué une descente inopinée sur le site pétrolier situé à Komé où j’ai ramené d’urgence à N’Djamena huit employés expatriés de Savannah Energy, repreneur des actifs d’ExxonMobil, afin d’être expulsés », a indiqué, jeudi, à l’Agence Anadolu, le ministre tchadien de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel.

« Un arrêté du ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration signé le 21 décembre, annule les visas ainsi que le [titre de] séjour de huit responsables de la société pétrolière Savannah Energy », a ajouté Bemadjiel.

Selon les autorités tchadiennes, ces huit employés expatriés de Savannah Energy avaient été informés le 20 décembre qu’ils sont tenus de quitter le territoire national dans un délai n’excédant pas 48h, soit ce 22 décembre.

Pour rappel, Savannah Energy annonçait dans un communiqué, il y a quelques jours, qu’elle avait bouclé le processus d’acquisition des intérêts de ExxonMobil au Cameroun et au Tchad, engagé en 2021.

« La société Savannah Energy et le consortium américain ExxonMobil sont tombés d’accord pour l’acquisition des actifs des filiales de ce dernier situées au Cameroun et au Tchad », avait indiqué la firme de droits britanniques.

Selon les termes de l’accord, Savannah Energy devrait acquérir 40% de parts détenues par ExxonMobil dans Cameroon Oil Transportation Co (COTCO) et Tchad Oil Transportation Co (TOTCO).

Les autorités du Tchad contestent le rachat par la Britannique Savannah Energy, des actifs de l’Américaine ExxonMobil dans le champ pétrolier de Doba et le pipeline Tchad-Cameroun.

Ce rachat finalisé le 9 décembre dernier, est jugé illicite par les autorités tchadiennes qui envisagent de saisir la justice.
Selon celles-ci, le deal conclu entre les compagnies violerait les prérogatives légales reconnues à la Société publique du pétrole du Tchad (SHT), notamment son droit de préemption qu’elle n’a pas encore exercé.

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