Les tribunaux nigérians ont condamné 125 militants islamistes et financiers de Boko Haram pour une série d’infractions liées au terrorisme lors d’un procès de masse cette semaine, a déclaré le bureau du procureur général.
L’insurrection de Boko Haram a tué des milliers de personnes et déplacé des millions d’autres depuis son début en 2009, créant une crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria et mettant la pression sur le gouvernement pour qu’il mette fin au conflit.
Kamarudeen Ogundele, porte-parole du bureau du procureur général, a déclaré dans un communiqué publié vendredi soir qu’ils « ont été reconnus coupables d’accusations liées au terrorisme, au financement du terrorisme, à la fourniture d’un soutien matériel et à des affaires relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) ».
Les derniers procès de masse de suspects de Boko Haram ont eu lieu entre 2017 et 2018, au cours desquels 163 personnes ont été condamnées et 887 libérées.
Ogundele a ajouté que, suite aux condamnations précédentes, 400 accusés ayant purgé leur peine ont été transférés dans un centre de réhabilitation connu sous le nom d’Opération Safe Corridor dans l’État de Gombe, au nord-est du Nigeria « pour une réhabilitation, une déradicalisation et une réintégration ultérieure ».
En avril 2014, Boko Haram a enlevé plus de 270 filles d’une école de la ville de Chibok, dans le nord-est du pays. Cette attaque a suscité l’indignation et donné lieu à la campagne mondiale « Bring Back Our Girls », bien que plus de la moitié des filles soient revenues, beaucoup étant mères de plusieurs enfants.
La répartition des dernières condamnations a montré que 85 personnes ont été condamnées pour financement du terrorisme, 22 pour des crimes liés à la CPI, tandis que les autres ont été condamnées pour terrorisme.
Reuters
