Les troupes américaines ordonnées de quitter le Niger par la junte au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest achèveront leur retrait d’ici la mi-septembre, ont annoncé dimanche le Pentagone et les responsables de la défense nigérienne.
Le calendrier est le fruit de quatre jours de négociations entre les responsables de la défense des pays dans la capitale Niamey, selon un communiqué commun.
La décision du Niger d’expulser les forces américaines a porté un coup dur aux opérations militaires américaines au Sahel, une vaste région au sud du désert du Sahara où opèrent des groupes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique.
Les troupes américaines et certains équipements ont déjà commencé à quitter le pays, ont déclaré dimanche un haut responsable militaire et un haut responsable de la défense qui ont informé les journalistes lors d’un appel téléphonique.
Le plan est de retirer tout équipement mortel, dangereux ou classifié avant le départ des dernières troupes américaines, mais les articles jugés trop chers à transporter par avion pourraient être laissés à l’usage de l’armée nigérienne, ont indiqué les responsables.
Les États-Unis laisseront également derrière eux les infrastructures qu’ils ont construites au fil des années pour soutenir les quelque 1 000 soldats qui y sont basés pour mener des missions antiterroristes, ont indiqué les responsables. Moins de 1 000 soldats américains sont toujours au Niger, pour la plupart sur une base aérienne près d’Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale.
Les responsables se sont exprimés sous couvert d’anonymat pour discuter des détails sensibles du retrait.
La rupture de la coopération militaire fait suite à l’éviction en juillet dernier du président démocratiquement élu du pays par des soldats mutins. Quelques mois plus tard, la junte au pouvoir a demandé aux Forces françaises de partir et s’est tournée vers le le groupe de mercenaires russes Wagner pour obtenir une assistance en matière de sécurité.