Le groupe de mercenaires russes Wagner, opérant dans plusieurs pays subsahariens, lance une vaste opération de recrutement dans ses rangs en vue de venger ses « frères » d’armes récemment tombés sur la ligne de front au nord du Mali. Cette annonce, qui est la première du genre, a officiellement été faite sur sa chaîne Telegram.
C’est la première fois que le groupe de mercenaires russes Wagner reconnaît sa défaite sur une ligne de front en Afrique, tout comme c’est également la première qu’il lance, du moins officiellement, une vaste opération de recrutement dans ses rangs dont l’objectif est de contrer les menaces multiformes et contrer la montée de l’armée Ukrainienne en Afrique et plus précisément au nord du Mali où les derniers combats avec les rebelles touaregs, soutenus par l’Ukraine, lui ont fait perdre environ 80 hommes.
L’on se rappelle qu’au cours de ces combats qui avaient duré deux jours dont l’apothéose fut le samedi 27 juillet 2024, Anton Elizarov, le commandant du groupe de mercenaires russes opérant au Mali, « tombait » sur la ligne de front.
En effet, Anton Elizarov, le commandant en chef du groupe de mercenaires russes Wagner et successeur de Prigojine et Outkine, était ces jours-là, à la tête d’une unité d’hommes engagés dans des combats contre les forces de la coalition rebelle touareg.
Selon les sources concordantes, les combats entre les deux belligérants s’étaient déroulés du 25 au 27 juillet 2024, et avaient eu lieu autour de la localité de Tinzawatene, elle-même située dans la région de Kidal au nord du Mali.
C’est donc à l’issue de ce corps à corps très tendu, que Anton Elizarov, le commandant du groupe de mercenaires russes Wagner, celui qui répondait également à l’indicatif « lotus », avait perdu la vie.
Même si la chaîne Télégramme du groupe Wagner avait officiellement annoncé la mort de son chef le lundi suivant la date de sa mort, elle n’avait pas fait allusion du bilan de ces jours d’intenses combats.
Mais, des sources bien filtrées avaient indiqué que, en plus de leur commandant, plus de 80 éléments du groupe de mercenaires russes étaient eux, également « tombés » sur cette même ligne de front ou du moins, ils manquent toujours à l’appel autant qu’une dizaine d’autres s’étaient faits capturés vivants. Ils demeurent encore jusqu’à ce jour entre les mains de la coalition des rebelles touaregs.
D’ailleurs, cette coalition rebelle touareg qui avait revendiqué ce revers infligé au groupe de mercenaires russes Wagner et aux éléments de l’armée malienne, n’avait pas hésité à diffuser sur la toile, tel un trophée de guerre, des vidéos de ces mercenaires russes capturés vivants ou qui s’étaient rendus d’eux-mêmes, après avoir constaté que les munitions qui étaient sur eux, étaient finies.
Bertrand Ryvalyze
