L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé, mercredi, dans un communiqué rendu public sur son site officiel, la « suspension temporaire » de ses activités médicales dans la ville de Nampala, région de Ségou, au centre du Mali.
« Le 14 octobre, à la périphérie de Nampala, dans la région de Ségou, au centre du Mali, une équipe de Médecins Sans Frontières (MSF) et des agents de santé communautaires ont été violemment attaqués et dévalisés par des hommes armés, ainsi que par des civils », lit-on dans le communiqué consulté par Anadolu.
La même source précise que « les hommes qui ont mené l’attaque menaient des opérations militaires régulières dans la région. Notre équipe prodiguait des soins à la communauté lorsque l’incident s’est produit ».
« Suite à cet incident, MSF a dû prendre la difficile décision de suspendre temporairement ses activités médicales dans la zone de Nampala, privant la population de soins essentiels ». « Ces violences à l’encontre de la population civile et de personnels humanitaires sont inacceptables », estime l’ONG humanitaire.
L’organisation précise, toutefois, que « des discussions sont en cours avec toutes les parties prenantes locales, régionales et nationales pour garantir que de telles violences ne se reproduisent plus » ajoutant que « cela nous permettrait de reprendre au plus vite les soins essentiels aux personnes, en toute sécurité pour nos équipes ».
Pour rappel, MSF est présente à Nampala depuis 2022 et est actuellement la seule ONG internationale active dans la région. Son personnel fournit des soins médicaux gratuits et essentiels aux communautés situées en périphérie, ainsi qu’aux personnes déplacées arrivées dans la région.
A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Burkina et le Niger, le Mali est confronté depuis 2012, à une insécurité croissante.
MSF avait annoncé il y a une dizaine de jours la « suspension temporaire » de ses activités à Djibo, ville du nord du Burkina Faso, pour des raisons sécuritaires.
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