L’ex-otage franco-suisse Sophie Pétronin, 76 ans, enlevée en décembre 2016 avant d’être libérée le 08 octobre en 2020 en compagnie du regretté Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition, est encore de retour au Mali.
Selon l’agence de presse turque Anadolu, c’est le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian qui a relayé cette information alors qu’il était l’invité hier dimanche 21 novembre 2021 de l’émission « le grand jury » sur la radiotélévision Luxembourg (RTL), la Chaîne info (LCI) et le figaro.
La même agence de presse indique que le diplomate français, répondant aux questions des journalistes, a vivement critiqué le retour au Mali de l’ex-otage Sophie Petronin en mars dernier, soit cinq mois seulement après avoir été libérée des mains des djihadistes avant d’être accueillie le 09 octobre 2020 au tarmac de l’aéroport de Villacoublay (région parisienne) par le chef de l’Etat Emmanuel Macron.
Le ministre Jean Yves Le Drian a continué en se lamentant e ce sens : « Qu’elle y reste! On ne peut pas, pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, mobiliser les services secrets y compris les militaires pour essayer de sortir cette femme de sa condition d’otage, la ramener, et ensuite qu’elle reparte en disant [Je suis bien là]»
Il faut rappeler que le 30 octobre dernier, une partie de la presse malienne diffusait une information selon laquelle, un message-radio-porté, présenté comme émanent de la direction générale de la gendarmerie nationale, avait été adressé à « toutes les unités de gendarmerie nationale » demandant de rechercher activement l’ex-otage française Sophie Pétronin, pourtant libérée des mains des djihadistes depuis le 08 octobre 2020 et rapatrier le lendemain vers son pays d’origine.
Selon la même presse malienne, le message porté-radio qui avait été adressé aux unités de la gendarmerie nationale, précisait entre autre que l’humanitaire de 76 ans avait été aperçue dans la ville de Sikasso et que si jamais elle était appréhendée, qu’elle soit immédiatement conduite et sous très haute escorte sécuritaire, à la direction générale de la gendarmerie nationale de Bamako.
Suite au relais d’une telle information, l’humanitaire et ex-otage franco-suisse Sophie Pétronin était aussitôt sortie de son mutisme pour dire qu’elle est étonnée que le gouvernement l’a présente comme vivant actuellement à Kidal, au nord du Mali, au point d’être « activement » recherchée alors qu’elle est résidente permanente dans son pays, la France.
« Je me porte bien et je suis heureuse d’être là où je suis. Je n’embête personne et personne ne m’embête », s’était-elle confiée au micro de l’Afp.
Dieunedort Essomé
