
Le Kenya est plongé dans une profonde tristesse suite à la disparition de l’une de ses figures politiques les plus emblématiques, Raila Odinga, décédé mercredi à l’âge de 80 ans en Inde, où il suivait un traitement médical. Son décès a provoqué une vague de deuil dans le pays, et jeudi, des milliers de personnes ont afflué vers l’aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi, où le corps du leader de l’opposition a été rapatrié.
La foule, constituée principalement de partisans d’Odinga et de citoyens venus rendre hommage à l’ancien prisonnier politique, a envahi l’aéroport, créant un chaos momentané. L’afflux massif a interrompu la cérémonie d’accueil du corps, alors que des milliers de personnes tentaient de pénétrer dans le terminal. Des scènes de panique se sont produites, et les autorités ont dû déployer des mesures de sécurité renforcées pour tenter de contenir la foule.
Les routes avoisinantes étaient également bondées, les habitants se dirigeant vers le Parlement pour exprimer leur douleur et leur soutien à la famille d’Odinga. Les autorités locales ont appelé au calme, soulignant que des arrangements pour un hommage national seraient organisés dans les jours à venir. Des leaders politiques ont également pris la parole pour saluer l’héritage d’Odinga, qui, malgré ses cinq tentatives infructueuses à la présidence, restera une figure centrale de la lutte pour la démocratie et la justice sociale au Kenya.
Raila Odinga était reconnu pour son rôle dans la lutte contre les injustices politiques et sociales au Kenya, un combat qui lui a valu plusieurs années de détention sous les régimes passés. Sa carrière politique, marquée par des alliances stratégiques et des dissensions internes, a fait de lui une personnalité incontournable du paysage politique kenyan.
Son décès laisse un vide dans l’opposition politique, et de nombreuses questions se posent quant à l’avenir de ses mouvements et de ses partisans. Le Kenya, encore sous le choc, se prépare à des cérémonies nationales d’hommages, alors que les Kenyans continuent de pleurer la perte de l’un de leurs plus grands leaders.
Le gouvernement, tout en exprimant ses condoléances, a appelé à une période de calme et de respect dans l’attente des funérailles nationales prévues dans les jours à venir.











