Contraint à la démission et sous la menace des armes des militaires de son pays, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a quitté le pouvoir tard dans la nuit du mardi à mercredi dernier.
Suite à ce renversement du pouvoir par les militaires, les réactions des différents chefs d’Etat de la communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont restées diverses.
Si pour le président ivoirien Alassane Ouattara par exemple il n’est pas question de nos jours de prendre le pouvoir par la force des armes, tel n’est pas le point de vue du président Bissau-guinéen pour qui, si l’on doit condamner le coup d’Etat au Mali qui a abouti au renversement du président IBK, l’on doit pouvoir en faire de même pour le reste des autres coups d’Etat qui pullulent partout sur le continent et notamment contre ceux des présidents qui « braquent » les institutions de leurs pays pour faire un troisième mandat. Allusion faite ici certainement au président Alassane Ouattara.
C’est donc suite à ces réactions diverses des uns et des autres des différents chefs d’Etat de la sous-région qu’un sommet extraordinaire de la CEDEAO a été convoqué d’urgence pour statuer unanimement sur le cas malien en l’occurrence le blocus de ses frontières avec les pays voisins ainsi que la restauration au pouvoir de l’ancien chef de l’Etat IBK qui est toujours captivité et aux mains de la junte militaire, laquelle entrevoie une transition dans les plus brefs délais, question de remettre le pouvoir à un civil ou à un militaire suite aux élections générales libres et transparentes.
Carine K.
