Pour ou contre le 3ème mandat du président sortant Alassane Ouattara, Thabo Mbéki, l’ex-chef de l’Etat sud-africain n’est pas d’accord.
Dans un courrier qu’il a dressé le 25 octobre dernier à Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’union africaine, celui-ci s’insurge farouchement contre l’institution panafricaine qui a déployé tout récemment, une mission d’observation électorale en Côte d’Ivoire dans un processus qu’il dit être entaché non seulement d’illégalité mais aussi d’inconstitutionnalité par la candidature du président sortant Alassane Ouattara.
Et pourtant, tout le monde sait comme si c’était hier, que l’ex-président Thabo Mbéki a été en 2010, très proche de l’actuel président Alassane Ouattara et que c’est lui qui avait d’ailleurs convaincu l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo à user des pouvoirs exceptionnels que lui conférait la constitution pour autoriser Alassane Ouattara à se présenter exceptionnellement à l’élection présidentielle de 2010.
C’est donc un Thabo Mbéki tout déçu de son ancien pote qui « allume » aujourd’hui Moussa Faki Mahamat dans une lettre à lui adressé samedi le 24 octobre dernier.
Par cette lettre de l’ex-président sud-africain Thabo Mbéki à l’attention du président de la commission de l’union africaine, celui-ci tire ainsi la sonnette d’alarme de son institution qui s’apprête, selon lui, à valider une élection qu’en réalité, Alassane Ouattara n’aurait pas été candidat si la loi était dite dans ce pays où les crises postélectorales larvées des tensions intercommunautaires sont le gage d’une revendication de victoire lorsque la voie des urnes a échouée.
Dieunedort Essomé
