Le 27 octobre dernier, la « paroisse la Paix » de l’église du christianisme céleste d’Adjouffou, une localité située dans commune de Port-Bouet au sud d’Abidjan, a célébré la 9ème édition de sa fête de moisson. Après cette folle journée festive, son principal responsable, le supérieur évangéliste Arsène Anzouan s’est fendu à notre micro pour se féliciter de l’organisation de cet évènement qui a connu un succès sans précédent.
Quel sentiment éprouvez-vous actuellement après l’organisation de la fête de moisson de votre communauté, qui est l’un des sacrements de l’église du christianisme céleste ?
Merci pour l’opportunité que m’accordez de m’exprimer à votre micro. Je voudrais préciser d’emblée, que la fête de moisson pour les chrétiens de l’église du christianisme céleste est la séparation des Bons des méchants, des justes et de ceux qui ne le sont pas. Il est bien vrai que la sainte bible définit la moisson comme les prémices du travail de ce que chacun aura semé dans son champ au cours d’une année et qu’il se doit d’apporter dans la maison du Seigneur en guise de reconnaissance pour Ses bienfaits (Ex. 23 :16).
Mais pour nous, les chrétiens de l’église du christianisme céleste, la moisson est le 6ème sacrement sur les sept que compte la hiérarchie des préceptes de notre doctrine. La moisson est aussi ce que nous appelons la fête de pré nomination, c’est-à-dire la consécration de sortie d’enfant. En d’autres termes, c’est une fête à l’issue de laquelle, un nouveau-né est présenté à l’Eternel sous les regards bienveillants de toute la communauté. Au cours du cérémoniel de présentation dudit nouveau-né, un nom de baptême, évidemment tiré de la bible, lui est attribué après qu’il ait été auparavant révélé aux marges de notre église.
C’est pour vous dire toute l’importance que nous accordons à la fête de moisson dont vous venez de faire allusion. Généralement, cette fête se caractérise par un moment extrêmement festif, au travers duquel les fidèles de chaque paroisse accompagnent leur responsable devant la face de notre Seigneur afin qu’il accomplisse en toute allégresse ce grand sacrement. C’est le lieu ici, de préciser qu’il y a deux sortes de moissons chez les chrétiens de l’église du christianisme céleste : la moisson juvénile encore appelée la moisson des tout-petits.
Cette forme de fête de moisson permet à nos enfants d’acquérir à bas âge, des rudiments aux bonnes œuvres afin qu’ils soient demain, de loyaux serviteurs de Dieu. Cette fête juvénile se tient généralement le premier dimanche du mois de juin de chaque année calendaire en cours. Quant à la deuxième moisson, elle est dédiée aux grandes personnes. Elle se déroule après celle des tout-petits et c’est chaque paroisse qui se choisi une date à sa convenance pour l’organiser, contrairement à la moisson juvénile qui se tient obligatoirement le premier dimanche du mois de juin de chaque année calendaire en cours.
Quoique formulé ainsi dans la constitution de l’église du christianisme céleste, il est aberrant de constater que de nos jours, certains responsables de paroisse comme moi, « s’amusent » encore à inverser les dates. C’est-à-dire, organiser en premier la fête de moisson pour les grandes personnes puis, celle des tout-petits. Une telle pratique est en porte-à-faux avec notre doctrine que nous avons hérité de notre prophète : la pasteur Samuel Biléou Hoshoffa, malheureusement décédé il y a aujourd’hui 29 ans.
Vous me demandez mon sentiment après avoir organisé avec succès cette fête de moisson ? Je vous réponds en vous disant que je suis heureux, voire comblé de fierté pour avoir accompli ce sacrément qui a été un succès sans précédent. Maintenant que cela a été fait, toute notre communauté paroissiale est en attente des bénédictions venant de notre Créateur. Et ça ne saurait tarder, puisque Celui que nous louons n’est pas un affabulateur pour mentir.
Quelle a été l’innovation de cette fête de moisson pour cette année par rapport à celle de l’année dernière ?
La plus grande innovation de cette fête par rapport à celle de l’année dernière a été que, c’est les fidèles de la paroisse, elles-mêmes, qui ont supporté toutes les charges budgétaires. Ils se sont organisés en petits groupes et suivant les commissions qui avaient été mises en place pour réussir ce pari. Pour moi, c’est une grande première, étant donné que traditionnellement, les coûts pouvant supporter l’organisation de cette fête sont l’oeuvre d’un parrain ou d’une marraine qui, parfois, n’est même pas membre de notre fraternité.
Mais cette année et nonobstant ce temps de vache maigre, cela n’a pas été le cas. Les fidèles ont porté eux-mêmes la croix pour réussir l’organisation de cet évènement qui, je vous le répète, est très important dans notre doctrine. Jamais auparavant, notre paroisse n’avait connu une telle expérience riche en maturité. C’est pourquoi, je considère cela comme une véritable innovation.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans l’organisation de cette neuvième édition ?
Toute œuvre humaine n’est jamais parfaite. Les difficultés pour l’organisation de la neuvième édition de cette fête n’ont pas manqué. Et la plus grande de toute a été celle de lever les fonds. Par la grâce de Dieu et surtout avec l’aide de la prière, cela a été possible et notre fête s’est bien déroulée et ce, conformément à la volonté de notre Seigneur. C’est une fierté.
Quelle projection faites-vous pour la dixième édition qui aura lieu l’année prochaine qui s’avère être aussi une année électorale dans votre pays, la Côte d’Ivoire ?
A la fin de chaque fête de moisson chez nous, chrétiens du christianisme céleste, Dieu fait toujours grâce d’accomplir une œuvre salutaire dans Son église afin de magnifier Sa gloire et témoigner de Ses bienfaits sur nos vies. En ce qui concerne notre communauté : paroisse la paix, notre Seigneur, à la fin de cette fête, nous a mis à cœur de construire quelques bâtiments annexes pour l’agrandir. C’est aussi le cas pour l’embellissement de Son temple qui sera financé 100% à partir des fonds récoltés lors de cette fête de moisson.
S’agissant de la 10ème édition qui aura lieu l’année prochaine qui s’avère être aussi une année électorale dans mon pays comme vous le dîtes, tous les fidèles et moi, avons déjà recommandé cette date à notre Seigneur, qui sait que la fête de moisson est un sacrement. C’est pourquoi, nous ne cessons de l’implorer jour et nuit afin qu’Il apaise les cœurs des uns et des autres et même des autorités, de sorte à ce que les évènements que nous avons déjà connu dans ce pays, ne se répètent plus jamais.
Propos recueillis par Bertrand Ryvalyze