Un tribunal des Comores a libéré jeudi deux femmes après qu’un juge les a reconnues coupables d’activités sexuelles homosexuelles et les a condamnées à une période de détention plus courte que celle qu’elles avaient déjà purgée.
Le couple, dont les noms n’ont pas été dévoilés, a été arrêté en juin, accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une personne du même sexe, après avoir, semble-t-il, demandé à un prédicateur musulman de les épouser, bien que cette accusation n’ait pas été prouvée lors du procès.
Lors du procès, qui s’est tenu à huis clos, les deux femmes, âgées de 19 et 25 ans, ont reconnu avoir eu des relations intimes.
Le juge Abdoulahim Hamadi les a respectivement condamnés jeudi à six et cinq mois de prison ferme, pour actes sexuels « contraires aux bonnes mœurs et contre nature ».
« Je suis heureuse que mes clientes soient libérées avec la levée de leur mandat d’arrêt, mais je regrette la lenteur observée dans le prononcé du verdict« , a déclaré à Reuters Mze Kaambi, l’avocate des femmes.
Les relations homosexuelles sont illégales aux Comores, un archipel à majorité musulmane situé dans l’océan Indien, mais c’était la première fois qu’un procès impliquant deux femmes soupçonnées d’être homosexuelles avait lieu.
Reuters
