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Cameroun : pour ou contre la guerre en Ukraine ? Paul Biya n’a voté ni oui ni non

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Mercredi 02 mars 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est réunie à New York aux Etats-Unis pour prendre une importante résolution exigeant le retrait des troupes russes de l’Ukraine.

A l’issue de ce vote où 193 pays ont participé, au moins 141 ont massivement voté pour que cesse immédiatement le recours à la force de la Russie contre l’Ukraine.

Si sur les 193 pays que compte l’organisation des Nations Unies, 141 ont voté pour le retrait de la Russie de l’Ukraine, cinq (05) seulement ont pu faire le choix du contre, en l’occurrence : la Russie, la Bélarussie, l’Erythrée, la Corée du Nord et la Syrie.

En Afrique, la configuration électorale de ce vote a montré que nombreux des présidents ont massivement fait voter leurs diplomates à l’Onu pour le retrait immédiat de l’intervention militaire russe en Ukraine alors que d’autres, moins nombreux que les premiers, ont encouragé la Russie dans sa guerre d’invasion de l’Ukraine.

Entre ces deux camps du vote, d’autres présidents africains ont fait le choix de la neutralité dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.

c’est le cas du président Paul Biya, le président de l’Etat camerounais, il a préféré se terrer dans un mutisme qui ne donne de la voix ni à l’un ni à l’autre de cette guerre par procuration qui se joue au sommet entre le bloc occidental d’un côté qui soutient le pouvoir de Kiev et de l’autre, le bloc de la Russie soutenue par la Chine et qui soutient les rebelles indépendantistes.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le président camerounais, Paul Biya adopte cette forme de neutralité ambigüe lorsque les Etats dits puissants se livrent la guerre.

Ce fut le cas en 2003 lorsqu’il fallait que les USA prennent une résolution des Nations Unies pour les autoriser à envahir l’Irak de Sadam Hussein.

Appelé à s’expliquer sur cette forme de neutralité par rapport à l’agression de l’Irak à l’époque, Paul Biya avait alors répondu en disant que dans cet élan de guerre de l’époque, sa voix ne comptait pas, ajoutant que quel que soit la voix de son vote, les Etats dits puissants avaient déjà arrêtés leurs décisions et ils ne cherchaient alors que les suffrages pour les aider dans leur « entêtement » à s’engager à la guerre.

Dieunedort Essomé

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