Suite à la rencontre en catimini qui s’est tenue le 02 juillet dernier à Yaoundé et à un lieu encore tenu secret entre des émissaires du président Paul Biya conduits par le premier ministre et chef du gouvernement Joseph Dion Nguté d’une part et les leaders séparatistes anglophones détenus à vie à la prison centrale de Nkondengui, conduits par Julius Sissiku Ayuk Tabé d’autre part, on en sait un peu plus ce que pensent ces derniers.
En effet, après concertation de ces leaders séparatistes anglophones détenus à vie à la prison centrale de Yaoundé avec d’autres groupes indépendantistes établis partout à l’étranger, il a été rendu public un communiqué mercredi le 08 juillet 2020 et dans lequel ils posent clairement leurs conditions avant l’ouverture des négociations pour un quelconque cessez-le-feu avec le gouvernement camerounais. Et parmi ces conditions, on peut lire les quatre points suivants :
- La déclaration d’un cessez-le-feu par le gouvernement camerounais et le retrait des
soldats dans les rues des deux régions anglophones
- L’amnistie générale accordée à toute la diaspora anglophone
- La libération de tous les prisonniers arrêtés et condamnés dans le cadre de ce conflit
anglophone
- L’acceptation par le gouvernement camerounais de participer sans aucune condition
aux négociations dans un pays neutre et chapeauté par un médiateur accepté des deux parties.
Ce communiqué du gouvernement intérimaire, présidé par son vice-président Dabney Yérima, arrive quelques semaines seulement après que l’ONU, à travers son secrétaire général Antonio Guterres ait sermonné le gouvernement camerounais d’ouvrir au plus vite des négociations pour un cessez-le-feu entre l’armée et les groupes indépendantistes qui s’affrontent dans les deux régions anglophones depuis près de quatre ans.
Bertrand Ryvalyze
