Les hommes et les femmes de Podoko, une localité située dans la région de l’Extrême-Nord, ont défilé le 22 août dernier au bureau du préfet pour déposer leurs doléances.
« Nous sommes ici parce que nous ne pouvons plus faire face à l’insécurité… Nous ne voulons pas quitter notre village, veuillez mettre en place un poste de sécurité ».
Ils se plaignent que les attaques des assaillants de Boko Haram ont augmenté, les forçant à courir vers les montagnes pour se mettre en sécurité.
« Lundi de cette semaine, deux personnes ont été tuées et 4 autres blessées lors d’une attaque. C’est trop ».
Ces 8 dernières années, Podoko a été le centre de 28 attaques de Boko Haram, 36 personnes ont été tuées et 63 autres blessées. Les produits agricoles de la population ont été saisis, le bétail emporté et les maisons détruites.
Ils ont exhorté les autorités à leur accorder ce seul souhait d’avoir un poste de sécurité compte tenu du fait que les comités de vigilance ne peuvent plus gérer les assaillants. Le DO de Mora les a assurés que leur sort sera canalisé vers les bons quartiers pour des solutions rapides.
Ce n’est pas la première fois que la population de la région de l’Extrême-Nord dénonce les insurrections de Boko Haram. Plus tôt cette année, ceux du Mayo Tsanaga ont marché vers les bureaux du DO et du Gouverneur pour se plaindre de l’insécurité croissante.
Le gouverneur Midjiyawa Bakary a assuré que la sécurité doublerait, mais cela n’a pas encore été ressenti par la population.
Sources : cna
