Dans un communiqué publié jeudi, la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a annoncé avoir « pris acte » de la démission de Marc Brys, sélectionneur principal de l’équipe nationale masculine, mettant ainsi un terme à un épisode marqué par des tensions persistantes entre l’entraîneur belge et l’instance fédérale.
Nommé en avril 2024 par le ministère des Sports, Marc Brys n’a jamais réellement trouvé ses marques au sein de l’encadrement des Lions Indomptables. Son arrivée avait d’ailleurs suscité une vive controverse, la FECAFOOT n’ayant pas été consultée au préalable. Ce désaccord institutionnel s’était rapidement transformé en une série de conflits ouverts, notamment sur la composition du staff technique et les modalités de préparation des matchs.
« La Fédération camerounaise de football informe l’opinion nationale et internationale qu’elle a pris acte de la démission de M. Marc Brys de son poste de sélectionneur national », indique le communiqué. La FECAFOOT précise par ailleurs qu’elle s’engage à prendre « toutes les mesures nécessaires pour assurer la continuité et la stabilité » de la sélection, alors que les Lions Indomptables doivent entamer une phase cruciale de préparation en vue des prochaines échéances continentales.
Marc Brys, de son côté, nie l’authenticité de cette lettre de démission et parle plutôt d’une forfaiture montée de toute pièce contre lui. Des sources proches du technicien belge évoquent des désaccords profonds sur les conditions de travail avec deux mois de salaires non payés, ainsi qu’un climat jugé « invivable » en raison d’interférences constantes dans la gestion technique de l’équipe.
Cette démission ouvre une nouvelle page d’incertitude pour le football camerounais, alors que les supporters attendaient une période d’accalmie et de reconstruction après les résultats mitigés des derniers mois. La FECAFOOT n’a pas encore annoncé le nom du successeur de Marc Brys, mais des consultations seraient déjà en cours pour pourvoir rapidement le poste.
La situation met une fois de plus en lumière les tensions persistantes entre les autorités sportives camerounaises, sur fond de rivalités institutionnelles et de divergences sur la gouvernance du football national.
