Malgré l’injonction du dirigeant militaire burkinabè à l’ambassadeur français Luc Hallade de quitter son pays, celui-ci est toujours en poste. Plusieurs médias de l’hexagone l’ont confirmé ce mardi et avancent même que le diplomate ne quittera pas Ouagadougou.
Lundi dernier, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo avait confirmé à un de nos contacts à Ouagadougou, que l’ambassadeur français Luc Hallade avait été prié de plier bagages et de quitter le Burkina Faso, sans donner autres explications.
Selon nos informations, le régime militaire du Faso dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré aurait même demandé aux autorités françaises de lui trouver un autre interlocuteur diplomate, en lieu et place de Luc Hallade.
Selon toujours nos informations, il est révélé que si le régime militaire du Faso a sommé le diplomate Luc Hallade de quitter le pays, c’est parce que ses communications avaient été interceptées indiquant avoir interpellé ses compatriotes à prendre des dispositions idoines avec leurs familles respectives, pour être à l’abri d’une insécurité imminente qui pèse sur le pays.
En effet, et suite aux informations interceptées par les services spéciaux burkinabè, il ressort que l’ambassadeur français Luc Hallade, a joint ses compatriotes notamment ceux habitant dans la localité de Koudougou, à quitter dare-dare cette ville qui se trouve à quelques 100 km à l’ouest de Ouagadougou, pour se relocaliser momentanément dans la capitale Ouagadougou ou au pire des cas, dans la ville de Bobo-Dioulasso (sud-ouest), a indiqué notre source.
Les raisons des communications du diplomate Luc Hallade à l’endroit de ses compatriotes n’ont certainement pas plu au pouvoir burkinabè, qui a aussitôt ordonné son départ du pays, en remplacement d’un autre.
Cette injonction de la junte militaire arrive alors que le 23 décembre de l’an dernier, la diplomate italienne Barbara Manzi, par ailleurs coordinatrice du système des Nations-Unies au Burkina Faso, avait été expulsé du pays dans des conditions et pour des raisons presque similaires.
Comme son collègue français Luc Hallade aujourd’hui, les services spéciaux avaient également intercepté ses communications au travers desquelles, elle invitait les diplomates accrédités au Faso, majoritairement occidentaux, à quitter le pays dans les plus brefs délais avec leurs familles respectives.
Car selon elle, le Burkina Faso était sous une menace d’insécurité imminente dont il fallait qu’ils se mettent à l’abri.
Dieunedort Essomé