
L’ancien président béninois, Yayi Boni, a exprimé son opposition à la création d’un Sénat au Bénin, jugeant le projet « antidémocratique » et dénonçant son manque de légitimité démocratique. Dans une déclaration publiée le 3 novembre 2025, le leader du parti d’opposition « Les Démocrates » a qualifié la mise en place de cette nouvelle institution de « contraire aux principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs ».
Selon Yayi Boni, la proposition de création d’un Sénat soulève plusieurs préoccupations, notamment en ce qui concerne sa composition, ses attributions et son rôle au sein du système institutionnel béninois. L’ex-président estime que le projet a été conçu dans une optique qui ne servirait que les intérêts d’un seul homme, et non ceux de la nation dans son ensemble. Il soutient que le Sénat, tel que prévu, n’a ni « légitimité démocratique » ni « utilité institutionnelle », et qu’il risquerait de concentrer davantage de pouvoir entre les mains du chef de l’État en place.
L’ancien président appelle donc les députés de son parti à rejeter ce projet au sein de l’Assemblée nationale. Il exhorte également l’ensemble des acteurs politiques et citoyens à rester vigilants face à ce qu’il considère comme une dérive antidémocratique.
Le projet de création d’un Sénat a été introduit par le gouvernement béninois dans le cadre d’une réforme constitutionnelle visant à renforcer les institutions du pays. Toutefois, il a suscité une vive controverse, notamment parmi les partis d’opposition, qui y voient une tentative de concentration du pouvoir. En réponse à ces critiques, les autorités béninoises ont affirmé que cette nouvelle institution vise à renforcer le contrôle et la transparence des décisions législatives, tout en garantissant un meilleur équilibre entre les différentes branches du gouvernement.
Pour l’instant, la question reste ouverte, et les débats autour de la mise en place d’un Sénat continuent d’alimenter les discussions politiques au Bénin. Yayi Boni, figure de proue de l’opposition, reste fermement opposé à cette réforme et plaide pour un système institutionnel plus transparent et plus respectueux des principes démocratiques.











