L’Algérie a protesté samedi contre la détention par la France d’un agent consulaire algérien pour l’enlèvement présumé d’un citoyen algérien en France, dernière source de tension en date entre les deux pays.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que ce tournant judiciaire sans précédent, dans l’histoire des relations entre les deux pays, visait à perturber le processus de relance des relations bilatérales.
Les médias français ont rapporté que trois personnes, dont un responsable consulaire algérien, ont été placées vendredi sous enquête pour suspicion d’enlèvement d’Amir Boukhors, un opposant au régime algérien.
L’Algérie a déclaré que « ce nouveau développement inacceptable et injustifié portera gravement atteinte aux relations algéro-françaises et affirme sa détermination à ne pas laisser cette affaire sans conséquences ».
Le pays d’Afrique du Nord a décrit Boukhors comme « un saboteur lié à des groupes terroristes ».
Les relations entre Paris et Alger sont compliquées depuis des décennies, mais ont pris une tournure négative en juillet dernier lorsque le président français Emmanuel Macron a provoqué la colère de l’Algérie en reconnaissant un plan d’autonomie de la région du Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
Le mois dernier, un tribunal algérien a condamné l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison pour atteinte à l’unité nationale, ce qui a suscité un appel à sa libération de la part de Macron.
Mais le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré la semaine dernière que les relations avec l’Algérie étaient revenues à la normale après avoir eu des entretiens avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune après des mois de querelles qui ont porté atteinte aux intérêts économiques et sécuritaires de Paris dans son ancienne colonie.
