Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi qu’il souhaitait « conclure un accord » avec le président américain Donald Trump pour résoudre un différend sur la politique foncière de son pays et une affaire de génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice.
Trump a réduit l’aide financière américaine à l’Afrique du Sud dans un décret exécutif ce mois-ci, invoquant la désapprobation de son approche de la réforme agraire et l’affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre le proche allié de Washington.
Ramaphosa a déclaré lors d’une conférence organisée par la banque américaine Goldman Sachs à Johannesburg qu’il souhaitait que « la poussière retombe » après le décret exécutif, mais que l’objectif à plus long terme était d’aller à Washington pour améliorer les relations.
« Nous ne voulons pas nous expliquer. Nous voulons conclure un accord significatif avec les États-Unis sur toute une série de questions », a déclaré M. Ramaphosa. « Je suis très favorable à la promotion d’une bonne relation avec le président Trump. »
Ramaphosa n’a pas précisé ce que l’accord pourrait impliquer, mais seulement qu’il pourrait porter sur des questions commerciales, diplomatiques et politiques.
L’Afrique du Sud ne dépend pas énormément de l’aide américaine, mais certains craignent que son statut commercial préférentiel dans le cadre de la loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) soit menacé par l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.
Le pays tente de se présenter comme non aligné dans les conflits géopolitiques, en ne liant pas trop étroitement ses intérêts à ceux des puissances rivales que sont les États-Unis, la Chine et la Russie.
Mais Trump a cité l’affaire de la CIJ comme un exemple de la position prise par l’Afrique du Sud contre Washington et ses alliés.