Au petit matin de la journée du 17 septembre 2024, deux sites stratégiques à Bamako ont été la cible d’une double attaque terroriste, revendiquée par le JNIM, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaida dans le sahel.
Selon une source sécuritaire, c’est aux environs de 05h30, heure locale, qu’un commando terroriste, scindé en deux, a lancé l’assaut sur deux sites névralgiques à Bamako, notamment : l’école de gendarmerie nationale située au quartier Faladié et la base aérienne 101 des forces armées maliennes, qui abrite par ailleurs les unités de combats du groupe de mercenaires russes, Wagner.
Selon la même source, l’intrusion forcée par ce commando terroriste dans les deux sites a aussitôt entraîné un échange de tirs avec des éléments de l’armée, trouvés sur place par les assaillants.
Ainsi, le corps à corps entre les deux belligérants aura duré une trentaine de minutes avant que ne revienne l’accalmie.
L’armée venait alors de prendre le contrôle de la situation de la situation, non sans avoir constaté d’importants dégâts matériels notamment l’incendie d’un réacteur de l’avion présidentiel et plusieurs autres installations nécessaires au bon fonctionnement de l’aéroport.
S’agissant d’importants dégâts humains, le bilan provisoire de cette double attaque a fait état d’au moins 8 soldats tués dont 6 à l’école de gendarmerie et 2 à la base aérienne 101 de l’aéroport.
Côté assaillants, une vingtaine d’entre eux ont été capturés vivants par les forces de l’ordre et présentés à la télévision nationale tandis trois, toujours parmi les assaillants ont été tués sur place suite à des échanges de tirs. Ils portaient pourtant sur eux, les pièces d’identité nigériennes.
Après avoir réussi à prendre le contrôle de la situation, l’armée a aussitôt érigé un périmètre de sécurité dans les deux sites attaqués avant d’appeler par la suite la population à se tenir loin des lieux.
Dans l’après-midi de cette même folle journée de mardi, l’aéroport international Modibo Kéita-Senou de Bamako qui était temporairement fermé depuis le matin pour des raisons de cet incident, a finalement repris ses activités.
Bertrand Ryvalyze
